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Photo du rédacteurClinispa Kaméva

L'hypertension artérielle: cette maladie silencieuse.

Je trouve important de vous parler d’une maladie bien connue, mais souvent peu ou mal comprise. Il s’agit de l’hypertension artérielle, communément appelé «HTA» par les professionnels de la santé. Ce n’est pas peu dire, cette maladie est très répandue au Canada et est la principale cause évitable de mortalité dans le monde. À travers le monde, selon l’OMS, un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle. Le but de cet article est de vous éclairer sur ce qu’est cette maladie, ce qui la cause, quelles sont ses complications, comment elle est traitée, et, surtout, comment nous pouvons la prévenir en adoptant de certaines habitudes de vie au quotidien.



Qu’est-ce que l’hypertension artérielle?


L’hypertension est, en fait, un terme utilisé pour décrire une pression haute. Le cœur est l’organe qui assure la bonne circulation du sang à travers tout notre corps afin de bien acheminer l’oxygène et les nutriments vers les organes et les tissus. Pour ce faire, il se contracte et permet une circulation sanguine à travers les vaisseaux sanguins. La tension artérielle, quant à elle, est donc la pression exercée sur les parois des vaisseaux sanguins, créée par cette circulation sanguine. Il s’agit du même processus que la pression de l’eau dans un tuyau d’arrosage.


L’hypertension apparaît lorsque la force (la pression) du sang exercée sur les parois des vaisseaux sanguins est trop forte. La raison pourquoi l’hypertension est dangereuse, c’est qu’elle entraîne le cœur à travailler dur. Ainsi, avec le temps, ces grands efforts dont le coeur fait preuve peuvent avoir des conséquences sur les vaisseaux sanguins, comme créer des blessures, puis des cicatrices, qui viennent nuire à l’élasticité de celles-ci. Ceci peut alors entraîner des problèmes de santé.


Que signifient les chiffres?


La bonne nouvelle avec l'hypertension artérielle, c’est qu’il est possible de la prévenir, de la maîtriser et de la traiter, mais, avant tout, il est important de savoir combien vous faites. On parlera de pression systolique et diastolique, soit les 2 nombres qui s’affichent (ex: 120/80). Pour les professionnels de la santé, la pression est mesurée en millimètres de mercure (mm Hg).


Le premier nombre (le plus haut) est lorsque le cœur «squeeze», ou se contracte, et pousse le sang vers les artères. Le second chiffre (le plus bas) est la décompression du cœur, donc quand il revient au repos et se remplit de sang.



Quelle est votre valeur-cible?


La bonne nouvelle avec l'hypertension artérielle, c’est qu’il est possible de la prévenir, de la maîtriser et de la traiter, mais, avant tout, il est important de savoir combien vous faites. En règle générale, une pression optimale se situe à 120/80 mm Hg et devrait être inférieure à ce nombre afin de rester en bonne santé et ainsi diminuer le risque d’affections, comme une maladie cardiaque.


Ceci dit, votre valeur-cible dépendra de différents facteurs, comme votre âge, les maladies (diabète, maladie rénale, etc.), et le lieu où la mesure de la tension artérielle est effectuée (à domicile ou en clinique médicale). Alors, seul votre professionnel de la santé est en mesure de vous dire exactement quelle est votre valeur-cible de pression artérielle.

Voici un petit tableau inspiré d’Hypertension Canada afin de mieux vous y repérer:
















Vous pouvez également vous référez à ce tableau si vous présentez des conditions de santé particulières:













Quelles sont les causes et symptômes?


Plusieurs facteurs de risque peuvent provoquer le développement de la maladie. Ces facteurs se divisent en deux catégories: les facteurs de risque modifiables et les facteurs de risque non modifiables. Plus les facteurs de risque sont nombreux, plus le risque de développer la maladie augmente. Vous comprendrez qu’il est alors essentiel de venir agir le plus possible sur les facteurs modifiables afin de prévenir davantage la maladie et les récidives.


Facteurs de risque modifiables Facteurs de risque non modifiables


  • Tabagisme ● Âge

  • Obésité ● Hérédité

  • Dyslipidémie (taux anormalement élevé ● Sexe de lipides dans le sang)

  • Alimentation malsaine

  • Stress

  • Consommation élevée d’alcool

  • Sédentarité

  • Maladies concomitantes (diabètes, néphropathie, etc.)


On l’appelle la maladie silencieuse étant donné que bon nombre de gens ne présenteront pas de symptômes. C’est souvent par hasard ou lors d’un examen médical qu’on finit par savoir que notre pression est élevée. Toutefois, chaque personne est différente et réagit différemment aux changements dans leur corps, alors il y a des gens qui peuvent ressentir des symptômes, surtout lorsque la pression artérielle est assez élevée, tels que des maux de tête, une vision trouble, des étourdissements et des essoufflements.



Comment traiter l’hypertension artérielle?


Lorsque le diagnostic d’hypertenstion artérielle est posé par le médecin, différents traitements peuvent être proposés par celui-ci.


Dans le cas d’hypertension légère, le simple fait de changer les habitudes de vie, comme énuméré plus haut, peut suffire pour normaliser la tension artérielle. Ceci dit, c’est votre médecin qui pourra vous indiquer ce qui est mieux pour vous.


En cas d’hypertension modérée à élevée, c’est à ce moment qu’un traitement pharmacologique sera débuté par le médecin, en plus de la modification du mode de vie, et ce, habituellement pour la vie. Les médicaments utilisés sont appelés antihypertenseurs et plusieurs sont disponibles sur le marché. Heureusement, grâce à cette variété, l’hypertension artérielle peut donc être traitée chez la plupart des gens qui en souffrent. Or, chaque personne a un traitement adapté en fonction de plusieurs facteurs, dont l’âge, les maladies concomitantes (ex: diabète), etc. Le médecin peut alors choisir de prescrire un certain médicament, ou même d’en prescrire deux ou plus.


Toutefois, on ne guérit habituellement pas de cette maladie, mais nous pouvons la contrôler. Une fois un traitement pharmacologique enclenché, il est important de prendre régulièrement la pression artérielle à la maison et la moyenne devrait être en bas de 135/85 mm Hg.


Et si on ne la traite pas?


On doit garder en tête que même si l’on n’éprouve pas nécessairement de symptôme en faisant de l’hypertension artérielle, il n’en est pas moins qu’en sa présence les risques de maladies cardiovasculaires, d’accident vasculaire cérébral, de crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque, d’insuffisance rénale et de mort prématurée sont augmentés. Au Canada, ces problèmes de santé comptent parmi les principales causes d’hospitalisation et de décès. C’est pourquoi il est très important de traiter l’hypertension artérielle.



Comment pouvons-nous la prévenir?


Comme mentionné plus haut, c’est en venant modifier certains facteurs de risque et en adoptant de saines habitudes de vie qu’on pourra prévenir et aider à traiter l’hypertension artérielle:

  • S’abstenir de fumer.

  • Adopter une saine alimentation en suivant les recommandations du régime DASH ou du Guide alimentaire Canadien.

  • Réduire la consommation de sel: moins de 2000 mg par jour, soit 1 c. à thé.

  • Réduire la consommation d’alcool; pour en savoir plus, cliquez ici.

  • Faire de l’exercice physique pendant 30 à 60 minutes à tous les jours ou presque.

  • Faire des techniques de relaxation à chaque jour ou s'offrir des séances de soins de détente régulièrement.

  • Viser à atteindre ou maintenir un poids santé: pour en savoir plus, cliquez ici.


Il est bon de prendre l'habitude de mesurer la pression artérielle quelques fois par année, à la maison ou en pharmacie, ou lors de votre visite chez le médecin. Ceci permet de déceler si votre pression artérielle se trouve dans les valeurs-cibles ou non. Vous pouvez vous référer au tableau plus haut afin de connaître les recommandations selon le résultat obtenu.


Conseils pour prendre la pression artérielle adéquatement

  • Avant même de prendre votre pression, installez-vous dans une position assise, le dos appuyé, les pieds au sol et les jambes décroisées pendant au moins 5 minutes.

  • Assurez-vous d’utiliser un brassard de dimension adéquate pour votre bras et un appareil fiable avec idéalement la mention «Approuvé par Hypertension Canada».

  • Le bras doit être supporté sur une surface plate, comme une table, afin que le milieu du bras soit à la hauteur du cœur.

  • Placez le brassard de sorte que le bord inférieur soit à 1 pouce au-dessus du pli du coude.

  • Ne pas parler ni bouger avant et pendant la prise de tension artérielle.

  • Notez sur une grille de mesures la date, l’heure, la pression artérielle systolique, la pression artérielle diastolique et la fréquence cardiaque.

  • Apportez l’appareil au bureau du médecin ou chez un professionnel de la santé une fois par année pour qu’il vérifie votre technique.

Afin d’aider le médecin à diagnostiquer l’hypertension artérielle, si vous êtes considérés à risque de la développer, il est conseillé de mesurer la tension artérielle 2 fois le matin (une après l’autre) avant la prise de médicaments et 2 fois en fin de journée, et ce, pendant 7 jours consécutifs. Idéalement, les mesures doivent être faites aux mêmes heures tous les jours. Vous pouvez utiliser cette feuille (créée par la Société québécoise d’hypertension artérielle) pour y inscrire l’ensemble de vos mesures, que vous pourrez apporter lors de votre prochain rendez-vous de suivi chez le médecin.


Passez à l’action!

Beaucoup d’informations ont été transmises dans cet article, mais l’important dans tout cela, c’est de vous mettre dans l’action dès que possible, en adoptant de saines habitudes de vie et en faisant un suivi de votre pression artérielle quelques fois par année en vous référant à votre valeur-cible, afin de prévenir l’hypertension artérielle et, par le fait même, plusieurs autres problèmes de santé, telles que les maladies cardiovasculaires. Il vous est toujours possible de contacter un professionnel de la santé pour vous guider et vous aider davantage dans votre processus d’amélioration de votre santé et bien-être physique.





Rédigé par Vanessa Cousineau-Roy, B. Sc. Inf., copropriétaire de Clinispa Kaméva


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