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  • Photo du rédacteurClinispa Kaméva

Les infections invasives à pneumocoque: comment les prévenir?

Dernière mise à jour : 7 déc. 2021

C'est bien connu, bon nombre de personnes sont aux prises d'une pneumonie bactérienne, et ce, chaque année lors de la saison hivernale. Elle est une des infections à pneumocoques les plus fréquentes. Il s’agit en fait d’une des causes de décès les plus fréquentes au monde, particulièrement chez les personnes qui présentent déjà des problèmes pulmonaires chroniques ou bien qui sont atteintes d’autres maladies chroniques. D’autres infections peuvent aussi survenir lorsqu’une personne contracte un pneumocoque. Dans les paragraphes qui suivront, vous pourrez en apprendre davantage sur ces infections et comment vous pouvez vous protéger contre celles-ci.



Qu’est-ce que les infections invasives à pneumocoque?


Le pneumocoque, de son nom Streptococcus pneumoniae, est une espèce de bactéries. Il s’agit d’un agent infectieux pathogène qui peut causer diverses infections, comme la pneumonie, la sepsie (bactéries dans le sang) et la méningite (inflammation autour du cerveau). Il existe plus de 90 sérotypes de pneumocoque et, parmi ceux-ci, 40 sont considérés pathogènes. Près de 20% de la population québécoise est porteuse de ces bactéries, sans nécessairement développer la maladie ni présenter de symptômes. Les infections invasives à pneumocoque sont plus fréquentes en hiver et au début du printemps et l’incidence est plus élevée chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées (dont le système immunitaire est particulièrement faible) ou aspléniques (qui n’ont pas de rate).



Comment sont-elles transmises?


Les infections invasives à pneumocoque se transmettent par contact direct (gouttelettes) ou étroite avec les sécrétions du nez ou de la gorge d’une personne infectée, et ce, de façon imprévisible. Lorsqu’une personne infectée respire, tousse, éternue, chante, crie ou parle, ces gouttelettes respiratoires s’échappent et peuvent alors contaminer une personne non infectée. C’est pourquoi il est primordial de se laver les mains le plus souvent possible, de garder ses distances avec les gens et de porter un masque/couvre-visage si on présente des symptômes d’infection.


Quels sont les symptômes?

Les symptômes et la gravité de ceux-ci peuvent varier selon l’âge, le sexe et l’état de santé de la personne. Ils peuvent varier également selon le type d’infection:

  • Pneumonie: essoufflement ou respiration sifflante/rapide, toux, fièvre et frissons, expectorations (crachats) colorées et/ou épaisses, fatigue, maux de tête, etc.

  • Méningite: raideur de la nuque et douleurs pouvant être déclenchées par des mouvements de tête, fièvre, maux de tête intenses, vomissements, etc.

  • Sepsie: fièvre ou diminution de la température, accélération du rythme cardiaque et de la fréquence respiratoire, taux de globules blancs en hausse ou à la baisse, etc.

  • Otite moyenne aiguë: douleur à l’oreille, tympan rouge et bombé, perte auditive, fièvre, nausées, vomissements, etc.

  • Sinusite: congestion nasale avec obstruction, écoulement nasal jaune ou vert, douleur et pression au niveau du visage, diminution de l’odorat (hyposmie), maux de tête, etc.

La période d’incubation, c’est-à-dire la période entre la contamination par le virus et l’apparition des premiers symptômes, dure de quelques jours à quelques semaines.


Quels sont les traitements?


Lorsqu’une personne est infectée par un pneumocoque, celle-ci peut être traitée à l’aide d’antibiotiques prescrits par un médecin. Afin que le traitement fonctionne adéquatement, il est important de prendre les médicaments comme ils ont été prescrits et de ne pas les cesser avant la fin du traitement.

Pour prévenir la déshydratation en présence de fièvre

La fièvre est l’augmentation de température corporelle supérieure à 37.8 ∘C. Elle peut alors causer de la transpiration abondante, donc la perte de liquide, ce qui peut entraîner de la déshydratation. Afin d’éviter que cette situation arrive, il est important de boire beaucoup de liquides tels que de l'eau, du lait, du bouillon, etc. Il est aussi préférable d’éviter de boire des boissons contenant de la caféine (café, thé, boissons énergisantes, etc.) ou de l’alcool, car celles-ci augmentent la perte de liquide dans le corps en vous faisant uriner davantage (effet diurétique).

Pour soulager la douleur et la fièvre

La douleur et la fièvre sont des symptômes assez proéminents lors d’infections à pneumocoque. Afin de les soulager, vous pouvez prendre certains médicaments qui sont en vente libre dans les pharmacies, tels que de l’acétaminophène (comme du TylenolMD) ou de l’ibuprofène (par exemple, de l’AdvilMD).

Assurez-vous de faire bon usage des médicaments en suivant bien la posologie sur l’étiquette de l’emballage et en ne prenant pas en même temps des médicaments contenant des ingrédients identiques, comme l’Advil SinusMD ou bien du MotrinMD,qui contiennent tous deux de l’ibuprofène.

La vaccination; la meilleure protection!


Il est maintenant facile de prévenir les infections invasives à pneumocoque en se faisant vacciner. Étant donné que le système immunitaire s’affaiblit naturellement à mesure que l’on vieillit, dès l’âge de 50 ans, la santé publique recommande fortement de se faire vacciner contre les pneumocoques en recevant le vaccin Prevnar 13 (Pneu-C-13). Il s’agit en fait d’un vaccin polysaccharides conjugué à dose unique et il s’administre en injection dans le muscle deltoïde (dans le haut du bras) afin de prévenir d’être infecter par des maladies causées par 13 sérotypes de la bactérie Streptococcus pneumoniae. Ce vaccin confère une protection de 75% contre les infections à pneumocoque chez les adultes ayant reçu une dose.


En plus de celui-ci, il vous est possible également de recevoir gratuitement, dès l’âge de 65 ans, le vaccin Pneumovax 23 (Pneu-P). Dans le cas où vous auriez reçu le vaccin Prevnar 13, il vous sera possible de recevoir le Pneumovax 23 dans un délai minimal de 8 semaines après. Dans le cas contraire, vous devrez attendre au moins 1 an suivant l’administration du Pneumovax 23 avant de pouvoir recevoir le vaccin Prevnar 13.


Comment le vaccin agit-il?


Le vaccin contre les pneumocoques aide notre système immunitaire à reconnaître les bactéries et à se défendre contre celles-ci en fabriquant des anticorps. Ainsi, en étant exposé à la bactérie dans un moment ultérieur, votre système immunitaire pourra mieux la combattre.


Quels sont les effets secondaires?


Les effets secondaires dûs à la vaccination sont communs et temporaires. En règle générale, ils peuvent perdurer environ 3 jours. Suite à des études, on a pu observer qu’au moins 1 adulte sur 10 avait ces effets secondaires suivants:

  • Douleur ou sensibilité, rougeur, érythème, enflure ou durcissement au point d’injection;

  • Eruption cutanée;

  • Douleur musculaire;

  • Maux de tête;

  • Fatigue;

  • Diarrhées et vomissements.

Les effets secondaires varient d’une personne à l’autre et certaines peuvent même ne pas en avoir du tout. Si toutefois les symptômes persistent au-delà de 3 jours et augmentent, consultez votre médecin ou bien appelez au 8-1-1 afin d’avoir l’assistance d’une infirmière qui pourra vous guider sur ce que vous devez faire.

Comment se protéger davantage?


En plus de la vaccination, vous pouvez prévenir une infection à pneumocoque en adoptant différentes précautions qui vous aideront à renforcer votre système immunitaire, telles que garder une bonne hygiène (vous laver les mains fréquemment), faire de l’activité physique régulièrement, manger sainement, contrôler votre stress et avoir une bonne hygiène de sommeil.



Conclusion


Bien que les infections invasives à pneumocoque soient très fréquentes, en adoptant de bonnes habitudes de vie au quotidien pour renforcer votre système immunitaire et en se protégeant grâce à la vaccination, il est possible de les prévenir. Consultez votre infirmière afin de savoir si le vaccin contre les pneumocoques vous convient.





Rédigé par Vanessa Cousineau-Roy, B. Sc. Inf.


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